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(Re)penser la technique Jusqu’où
devons-nous pousser la technicisation de la société, des
produits, des esprits et des corps ? Curieusement, c’est au
moment où cette question se fait chaque jour plus pressante que
les moyens théoriques de la formuler avec rigueur manquent le
plus. Le débat philosophique sur la technique qui a fait rage
autour de Heidegger, Ellul et Habermas, est resté sans
conclusion. Parce qu’en posant le monde de la technique comme
radicalement externe au monde social, ces philosophies nous
laissaient impuissants. |
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La guerre des identités Depuis deux siècles au
moins, l’objectif premier de la lutte politique avait été
celui de la libération : peuples, classes ou individus, tous les
sujets de l’action politique n’aspiraient qu’à s’émanciper.
Cette visée de la libération affirmait en même temps le
principe de l’égalité de tous les êtres humains, dessinant
ainsi la figure de l’universalisme : dans les « jeux de
langage » de la politique moderne, l’égalité l’emportait
sur les différences. Or, miné par ses contradictions internes,
ce discours de l’émancipation se décompose aujourd’hui : la
guerre des identités — de genre, d’origine ou de culture —
prend le pas sur la lutte pour l’égalité. Que ce soit aux
États-Unis, avec le débat sur le multiculturalisme, en Suisse ou
en Autriche où progressent les discours xénophobes, ou dans
nombre de pays musulmans, partout c’est la revendication de
l’identité culturelle qui s’affirme et prend le pas sur
l’idéal d’égalité. • Ernesto LACLAU,
d’origine argentine, professeur émérite à l’université
d’Essex, est considéré en Amérique latine et aux États-Unis
comme un des principaux théoriciens du politique. Il est l’auteur
de nombreux ouvrages, dont, avec Chantal Mouffe, Hegemony and
Socialist Strategy, un classique des départements de
philosophie et de sciences politiques dans le monde universitaire
anglo-saxon. |
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Nous l’avons tant aimée… la sociologie Je l’aime, moi non plus ? Nos amours sociologiques ne sont plus ce qu’elles étaient. Pour beaucoup, la sociologie aurait perdu bien de ses attraits et de sa force de séduction. Science des sciences, elle nous avait fait d’exaltantes promesses. Elle ne se proposait rien moins que d’expliquer comment se forme et s’organise la multiplicité des rapports possibles entre les humains, comment naissent les croyances, les valeurs et les idées, etc. N’allait-on pas enfin, en sa compagnie, répondre, à la fois empiriquement et conceptuellement, aux questions léguées par la philosophie, voire avant elle par les religions ? Avec des contributions de : A. Caillé, Ph. Chanial, J. Dewitte, F. Dubet, J.-L. Fabiani, F. Gauthier, S. Hanafi, N. Heinich, É. Jourdain, F. Khosrokhavar, E. Morin, G. Pleyers, M. Savage, L. Thévenot, F. Vandenberghe. |
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La violence et le mal En matière d'horreur, l'imagination humaine est sans limites. Les grandes idéologies politiques modernes en donnent une explication économiciste : s'il y avait assez pour satisfaire les besoins de tous, la haine et les conflits disparaîtraient. Avec des contributions de : M.R. Anspach, A. Caillé, Ph. Chanial, H. Clastres, F. Gauthier, R. Girard, J.T. Godbout, F. Khosrokhavar, B. Perret, D. Peyrat, N. Poirier, H. Raynal, F. Robertson, L. Scubla, C. Tarot, B. Viard. |
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La possibilité d'une ville conviviale Comment une ville pourrait-elle être conviviale (voire convivialiste) à l'heure de l'économie globalisée, débridée et financiarisée qui trouve dans les métropoles hyperconnectées le terrain par excellence propice à son développement ? Comment dépasser les visions technocratiques qui, en réduisant les problèmes urbains à des questions utilitaires et fonctionnelles, aboutissent à la déshumanisation des villes et à la perte de ce qui a fait leur grandeur et leur charme ? Comment éviter la ségrégation sociale généralisée entre les hyperriches, les moins riches, les classes moyennes, les pauvres et les miséreux ? Comment, sans irénisme, réintroduire la nature en ville et y instituer un « commun urbain » ? Quelle place redonner à l'idéal démocratique à toutes les échelles de la vie urbaine ? Avec des contributions de : J. Aimé, C. Aragau, R. Beurthey, S. Breton, A. Caillé, D. Cérézuelle, Ph. Chanial, L. Costes, É. Dau, J.-B. Daubeuf, G. Erdi, A.-M. Fixot, M. Gateau, M. Hénaff, J.-F. Léger, H. Marchal, F. Opillard, L. Peattie, T. Paquot, L. Rougé, M. Wintz, J. Zask. |
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Le don d'hospitalité Se recevoir les uns les autres, c'est la marque de l'amitié. Pour elle, par elle, nous donnons et recevons des visites. Hospitalité ordinaire. Mais recevoir des inconnus, des étrangers, n'est-ce pas autre chose ? Et autre chose encore d'en recevoir un, plusieurs, beaucoup ; pour un temps ou pour toujours. Devons-nous accueillir les inconnus inconditionnellement – du seul fait qu'ils nous le demandent – au nom de ce que Jacques Derrida appelait la Loi de l'hospitalité, dont il est tentant de chercher une illustration dans l'hospitalité des Anciens ? Mais ce n'est plus notre monde. Au nom de quoi, alors ? De notre commune humanité ? Encore faut-il qu'elle s'accorde avec les normes de la commune socialité, sauf à servir de travestissement à des visées mercantiles ou criminelles, voire à alimenter l'envers de la philoxenia : la xenophobia, la haine de l'étranger. Avec des contributions de : M. R. Anspach, B. Boudou, A. Caillé, Ph. Chanial, M. Deleixhe, F. Gauthier, J. T. Godbout, M.-A. Le Guennec, A. M. Hocart, Montesquieu, A. Peillon, E. Pulcini, F. Robertson, J.-P. Rogues, H. Rosa, J. Stavo-Debauge, M. Terestchenko, F. Villain. |
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Anthropologie(s) du don Curieusement, le célèbre Essai sur le don de Marcel Mauss (1925) semble avoir inspiré plus de discussions théoriques ou philosophiques que d'études empiriques. La chose est doublement surprenante. Mauss, d'une part, était en effet plus soucieux du concret qu'intéressé par les spéculations conceptuelles (au point qu'on méconnaît sa puissance de théoricien). D'autre part, symétriquement, la grande majorité des ethnologues ou observateurs qui ont travaillé sur les relations d'échange et de partage dans les sociétés archaïques ou traditionnelles l'ont généralement fait sur un mode purement descriptif, en se limitant à la singularité de leur terrain sans guère tenter de la situer en référence à l'universalité relative des phénomènes de don et de contre-don pourtant suggérée par l'Essai sur le don. Pour bien la percevoir, il convient d'avoir sous les yeux, en même temps, des études empiriques portant sur de nombreuses régions du monde. D'où l'intérêt de réunir dans ce même numéro des études portant sur des domaines très variés tant en Afrique qu'en Amérique latine ou en Asie. Et de poursuivre ainsi le débat théorique. Avec des contributions de : R. Bucaille, A. Caillé, B. Charlier, L. Daffe, C. Ferrié, F. Fistetti, A. Gotman, J.-F. de Hasque, D. Hugot, F. Khosrokhavar, É. Lecuppre-Desjardin, G. de Meeûs, B. Ndjio, E. Pannier, C. Sappia, I. F. Silber, M. Singleton, R. Vignes. |
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Le bon, le juste et le beau Impossible de ne pas accepter l'héritage de la pensée critique. Pour autant, ne devient-il pas urgent de se demander si elle n'a pas épuisé une part de sa fécondité et de sa lucidité ? Pire encore, la posture constructiviste-déconstructionniste généralisée n'est-elle pas devenue largement contre-productive de par ses affinités électives avec l'hégémonie mondiale du capitalisme spéculatif ? Marx et Engels l'avaient déjà parfaitement exprimé : tout – le bon, le juste, le beau – « part en fumée et se dissout dans l'air ». Dans l'air de la spéculation financière, parfait doublon de la spéculation conceptuelle, de cette critique stérile qu'ils dénonçaient en 1845 dans La Sainte Famille sous-titré, avec ironie, Critique de la critique critique. Avec des contributions de : F. Adloff, J. Anselmini, P. Audi, Ph. Chanial, D.-R. Dufour, F. Gauthier, N. Heinich, A. Honneth, J. Lecomte, E. Mahiedin, M. Polanyi, H. Raynal, F. Robertson, M. Rotkopf, M. Terestchenko, F. Vandenberghe, B. Viard. |
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Quand dire c'est donner Plus que le silence, la parole est d'or. Et si elle l'est, n'est-ce pas, fondamentalement, parce que la parole est don ? Qu'est-ce, en effet, qu'une conversation, une simple salutation, sinon un flux de paroles données, reçues et rendues ? Bavarder, plaisanter, n'est-ce pas s'adonner, par jeu, au pur plaisir de l'échange des mots ? Au fond, pour détourner la formule fameuse de John Austin, dire n'est pas seulement faire, mais donner. Avec des contributions de : M. Amorim, D. Berliner, A. Boyer, R. Bucaille, A. Caillé, É. Conesa, S. Corbin, V. Descombes, A. Gourio, M. Hénaff, G. Massiah, P. Michard, P. Présumey, H. Raynal, F. Robertson, A. Sauge, R. Verdier, F. Villain, J. Virieux. |
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Religion. Le retour ? Vers la fin du siècle dernier, tout semblait simple : nous allions sortir définitivement du totalitarisme, des dictatures, et même de l'Histoire, pour voir s'épanouir partout dans le monde des démocraties fondées sur le règne de la Raison et dans lesquelles (selon la « théorie de la sécularisation », universellement partagée) la religion, reléguée dans la sphère privée, ne jouerait plus de rôle politique. Avec des contributions de : G. Anidjar, S. Amghar, C. Béraud, A. Boton, A. Caillé, D.-R. Dufour, F. Bergeaud-Blackler, K. Fall, F. Gauthier, F. Hadjadj, F Khosrokhavar, G. Patiño-Lakatos, N Poirier, A. Policar, M. Singleton. |
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S'émanciper, oui, mais de quoi ? Faut-il s'émanciper de tout ? Non seulement des puissances ou des tutelles qui nous dominent, mais aussi – pourquoi pas ? – de notre famille, de nos traditions, des rôles si pesants que nous avons à jouer dans la vie sociale, des solidarités qui nous aliènent, de notre corps qui nous entrave, de nous-même enfin ? Après tout, n'est-ce pas ce que nous suggèrent en ligne d'horizon le néolibéralisme et son avant-garde, le transhumanisme ? Dès lors n'est-ce pas, paradoxalement, de l'idée d'émancipation qu'il nous faudrait nous émanciper ? Avec des contributions de : A. Berlan, A. Caillé, P. Chanial, D. Cohen, A.-M. Fixot, A. Hatchuel, S. Hayat, C. Laval, G. Massiah, J.-C. Michéa, C. Neveu, H. Raynal, E. Renault, B. Segrestin, F. Tarragoni, A. Vitiello, P. Zawadzki. |
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Au commencement était la relation… Mais après ? Au commencement était le
Verbe, nous dit-on. Ou bien l’Action. Et si, pour les sciences
sociales, voire pour les sciences dites «dures», au commencement
était la Relation ? Ne faut-il pas alors, contrairement à nos
évidences premières, renoncer à l’ambition d’accéder aux
choses et aux êtres «dans l’absolu », indépendamment des
interactions qui les constituent ? Pour beaucoup, une révolution
copernicienne relationniste serait à l’oeuvre, bouleversant nos
façons de penser. Avec des contributions de : J.-P. Acensi, M. Attali, S.
Bornhausen, A. Caillé, J.-P. Callède, B. Coignet, J.-P. Escriva,
L. Fischer, D. Girardot, N. Heinich, F. Kidane,
J.-C. Michéa, P. Micheau, J. Pierre, P. Prades, C.
Prévitali, I. Queval, J.-P. Russier, J Saint-Martin, R. Sallem,
A. Saouter, G. Vieille Marchiset, O. Villepreux. |
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L’Esprit du sport Parce qu'il accepte la réversibilité (« les gagnants seront les perdants ») l'esprit du sport confine à l'esprit du don et du jeu (cf. Mauss n° 45). C'est pour autant que l'autre, le rival – soi-même parfois – pousse à se surpasser qu'il permet d'accéder à un état de grâce et qu'on devient pour cela son ami. Grâce à la part de jeu qui en est indissociable, le sport s'apparente au don et suscite un adonnement partagé. Avec des contributions de : J.-P. Acensi, M. Attali, S. Bornhausen, A. Caillé, J.-P. Callède, B. Coignet, J.-P. Escriva, L. Fischer, D. Girardot, N. Heinich, F. Kidane, J.-C. Michéa, P. Micheau, J. Pierre, P. Prades, C. Prévitali, I. Queval, J.-P. Russier, J Saint-Martin, R. Sallem, A. Saouter, G. Vieille Marchiset, O. Villepreux. |
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L’Esprit du jeu Que fait-on quand on joue ? Si l'activité ludique est si mal comprise et si difficile à cerner, c'est parce qu'il ne suffit pas de dire que jouer, c'est ce que font ceux qui jouent à tel ou tel jeu (au tennis, aux échecs, à la loterie, au casino, une pièce de théâtre, etc.). Car on peut très bien pratiquer ces jeux hors de tout esprit ludique. Et, symétriquement, il est parfaitement possible, et même souvent hautement recommandable, d'entretenir un rapport ludique à des activités réputées sérieuses. Il reste donc à caractériser dans toute sa généralité l'esprit du jeu. On défend ici l'hypothèse que l'esprit du jeu n'est pas autre chose que l'esprit du don déployé dans le registre ludique. Et réciproquement, peut-être. Avec des contributions de : J.-F. Bert, A. Caillé, M. D'Agati, J. Dewitte, S. Domeracki, G. Giraud, D. Graeber, D. Grozdanovitch, R. Hamayon, S. Kapp, P. Kropotkine, M. Mauss, P. Parlebas, E. Prom, F. von Schiller, F. Vandenberghe, A. Vitiello, T. Wendling. |
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Consommer, donner, s’adonner Si, comme tout le laisse à penser, nous nous acheminons nolens volens vers une forme de société postcroissance, il s'agira de se déprendre de nombre de nos réflexes de consommateurs et d'inventer d'autres styles de vie. Rompre avec le consumérisme, avec l'idéologie de la consommation et ses pratiques, sans pour autant basculer dans l'ascétisme. Mais pour pouvoir effectuer un tel basculement avec bonheur, il nous faut éclairer ce qui alimente le désir de consommer. Quel rapport entretient-il avec l'esprit du don, dont le MAUSS s'est fait le champion ? Car, contrairement à toute attente, il faut se demander s'il n'entre pas en effet dans la consommation une dimension de don, avec toutes ses ambiguïtés et ses ambivalences. Au-delà du besoin et de l'affichage du statut social, la consommation n'obéit-elle pas au désir d'offrir à nos proches et à nos amis ? Et, plus profondément encore, d'entrer dans le domaine de la grâce, du charisme ? De la donation. Avec des contributions de : E. J. Arnould, I. Chazot, É. Conesa, B. Cova, D.-R. Dufour, F. Flahault, G. Fuschillo, F. Gauthier, J. T. Godbout, B. Heilbrunn, N. Heinich, V. Hénau, S. Latouche, B. London, D. Miller, H. Raynal, É. Rémy, A. S. Rose, C. Taylor. |
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Du convivialisme comme volonté et comme espérance En juin 2013 paraissait un petit livre intitulé Manifeste convivialiste. Déclaration d’interdépendance. Signé par 64 intellectuels français ou étrangers (rejoints par une cinquantaine d’autres), il a déjà été traduit, au moins sous sa forme abrégée, dans une dizaine de langues. Sa parution montre qu’il est possible de surmonter les clivages trop nombreux, qui condamnent à l’impuissance tous ceux qui s’opposent pratiquement ou/et intellectuellement au règne du capitalisme rentier et spéculatif. Avec des contributions de : C. Alphandéry, J. Baubérot, J. Beaumier, A. Bevort, S. Borel, A. Caillé, Ph. Chanial, T. Coutrot, A. Feenberg, F. Fistetti, A-M. Fixot, F. Flahault, J.-B. de Foucauld, F. Fourquet, P. Frémeaux, R. Gori, A. Hatchuel, M. Humbert, A. Insel, J.-L. Laville, Ch. Lazzeri, J. Lecomte, P.-H. Martins, G. Massiah, D. Méda, P.-O. Monteil, S. Pasquier, E. Pulcini, B. Perret, E. Sartori, P. Viveret. |
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Que donne la nature ? Toutes les cultures traditionnelles ont considéré les relations entre les hommes et les êtres de leur environnement naturel - animaux, plantes, montagnes, étoiles, esprits du lieu, génies, etc. - comme des relations de don et de contre-don : il fallait donner ou rendre à la nature pour qu'elle continue à se montrer féconde et généreuse. La caractéristique centrale de la culture moderne, concomitante à l'apparition du capitalisme, réside sans doute dans la rupture radicale avec cette conception : vue seulement comme un ensemble de réalités inertes, la nature a cessé d'être considérée comme partenaire possible d'une relation de don. Le déconstructionnisme nihiliste parachève ce travail de désenchantement du monde naturel en congédiant toute naturalité. Avec des contributions de : G. Azam, J. Caplat, Ph. Chanial, A. Feenberg, F. Flipo, F. Hallé, S. Latouche, F. Morin, J.-P. Pierron, J. Porcher, H. Raynal, J.-P. Rogues, B. Saladin d'Anglure, P. Servigne, F. Vatin. |
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Marchandiser les soins « La santé n’a pas de prix. » Mais elle a un coût. Pour autant, vouloir marchandiser et comptabiliser tous les soins, dans toutes leurs composantes, même les plus minimes, ne constitue-t-il pas une stratégie absurde ? Le triomphe de l’économisme et de la raison utilitaire ne nuit-il pas gravement à la santé ? Et, paradoxalement, ne se révèle-t-il pas au bout du compte inefficace, coûteux et antiéconomique ? Avec des contributions de : C.M. Anspach, Ph. Batifoulier, Dr. Blouses, D. Bourgeon, E. Caniard, Ph. Chanial, N. da Silva, J.-P. Domin, G. Gaglio, A. Grimadi, N. Heinich, Ch. Leonard, H. Marchal, M. Moïsseeff, M. Terestchenko. |
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Sortir de (la) prison Les prisons françaises sont dans un état moral et physique dramatique. Et plus encore, peut-être, les plus neuves et les plus récentes, plus inhumaines s’il est posible que les plus anciennes. Loin de permettre aux délinquants de réparer leur délit en s’en distanciant et en se réparant eux-mêmes pour accéder, à la sortie, à une vie normale, elles renforcent la haine, l’inadaptation et les motivations à une délinquance accrue. La sortie de prison se révèle du coup particulièrement problématique. Comment l’aménager pour qu’elle ne conduise pas à l’effondrement et/ou à la récidive ? Qu’elle ne soit pas un accélérateur de la délinquance ? Avec des contributions de : Christiane de Beaurepaire, Jean-François Bert, Dominique Bodin, Simon Borel, Benjamin Boudou, Manuel Cervera-Marzal, Philippe Chanial, Alain Cugno, Jean-Marie Delarue, Anne-Marie Fixot, Michel Jouannot, Stephen Kalberg, Annie Kensey, Anne-Marie Klopp, Jean-Manuel Larralde, Christian Laval, Jacques Lecomte, Nicole Maestracci, Henri Raynal, Julien Rémy, Claudine Sagaert, Denis Salas, Gaëlle Sempé. |
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Que donnent les femmes ? Après deux mille cinq cents ans de philosophie, deux ou trois cents ans de sciences sociales, plus d’un siècle de psychanalyse et quelques décennies de théories féministes puis de gender studies, peut-on encore espérer avancer dans la réflexion sur les rapports hommes-femmes? Tel est le pari de ce numéro qui interroge, du point de vue du don, leurs ambivalences, réversibilités et complexités. Avec des contributions de : C. Basualdo, A. Caillé, Ph. Chanial, P. Cingolani, E. Conesa, C. Delphy, A.Ducloux, S. Duverger, D. Falcioni, J. Godbout, R. Hamayon, M. Kreutzer, A. Lemosof, B. Lolo, C. Malabou, S. Malsan, E. Pulcini, E. et J. Rémy, C. Renault, Ph. Rospabé, L. Scubla, B. Saladin d’Anglure, M. Schneider, I. Théry. |
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Émancipation, individuation, subjectivation Où il est montré (entre beaucoup d’autres choses) que non seulement la psychanalyse est en définitive aussi ou plus efficace que les psychothérapies concurrentes, mais que c’est à la psychanalyse que ces dernières doivent l’essentiel de ce qui marche chez elles. Ce constat purement empirique – qui remet en cause les condamnations positivistes trop rapides, qu’on croyait presque acquises, notamment à l’Inserm –, ne fournit toutefois en tant que tel aucune justification des théories analytiques, quelles que soient les multiples obédiences dont elles relèvent. La confrontation de la psychanalyse, de la philosophie politique et des sciences sociales reste donc plus nécessaire que jamais. Avec des contributions de : A. Bidet, P. Cingolani, E. Conesa, P. Dardot, F. Delmotte, B. Fernandez, F. Flahault, F. Flipo, M. Foucault, F. Fourquet, R. Gori, A. Green, C. Laval, M. Macé, O. Mannoni, J.-C. Michéa, N. Poirier, P. Prades, L. Scubla, F. Vatin, B. Viard, A. Vitiello. |
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Vivre avec les animaux Dans notre monde radicalement artificialisé, seuls les animaux, en nous rappelant ce qu'a été la nature, nous permettront peut-être de nous souvenir de notre propre humanité. Mais saurons-nous vivre avec eux ? Le voulons-nous encore ? Car l'abattage de masse des animaux, considérés comme simples éléments des « productions animales », leur inflige une terreur et une souffrance insoutenables, tout en désespérant les éleveurs. Et l'élevage, après 10 000 ans d'existence, est aujourd'hui souvent décrit comme une nuisance, pour l'environnement comme pour notre santé. Une condamnation reposant sur une confusion entre « élevage » et « production animale », dont il nous faut comprendre les enjeux. • Jocelyne Porcher est chargée de recherches à l’Institut national de la recherche agro-nomique (INRA). Ses recherches iconoclastes sur la relation de travail entre humains et animaux ont fait date. Elle est notamment l’auteur de Éleveurs et animaux, réinventer le lien (PUF, 2002), Bien-être animal et travail en élevage (Educagri/INRA, 2004), Cochons d’or. L’industrie porcine en questions (Quae, 2010). |
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La sociologie comme philosophie politique Et si la sociologie, bien comprise, n’était rien d’autre qu’une philosophie morale et politique avec des allures de science ? Une telle proposition, qui constitue la trame de cet ouvrage, autorise des perplexités bien légitimes. La sociologie n’a-t-elle pas en effet gagné ses galons en rompant avec les spéculations abstraites des « philosophies sociales » ? Et, à l’inverse, la philosophie morale et politique n’a-t-elle pas pris sa revanche en s’émancipant de ces sciences sociales qui avaient exercé sur elle une telle emprise depuis les années 1950 ? Pour autant, n’avons-nous d’autre choix qu’entre une sociologie spécialisée et éclatée, vouée au culte du « terrain », et une philosophie morale et politique désincarnée, célébrant les vertus d’une conception purement formelle de la justice et de la démocratie ? • Philippe Chanial est maître de conférences en sociologie à l’Université Paris-Dauphine, chercheur à l’Institut de Recherche en Science Sociales (IRISSO-CNRS) et secrétaire de rédaction de la Revue du MAUSS. Au croisement de la philosophie et des sciences sociales, il a notamment publié Justice, don et association (La Découverte, 2001) et La délicate essence du socialisme (Le Bord de l’Eau, 2009) et dirigé La société vue du don (La Découverte, 2008). |
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Psychanalyse, philosophie et science sociale Freud, génie, imposteur, messie laïc ? Loin de ces débats, la vraie question est de savoir quel est le statut de l'anthropologie, de la sociologie ou de la philosophie des psychanalystes ? Car, de Totem et Tabou à Malaise dans la culture, pour en rester à Freud, il y a bien – ou il y a bien eu – une sociologie, une anthropologie et une philosophie analytiques. Comment expliquer qu'elles entretiennent si peu de rapports avec celles des sociologues, anthropologues et philosophes professionnels ? Que ces derniers ne s'intéressent plus guère à elles et, réciproquement, que les analystes ne se soucient plus d'eux ? Avec des contributions de : M. Anspach, P.-L. Assoun, A. Caillé, P. Cingolani, B. Eyraud, F. Flahault, A. Green, S. Latouche, O. Mannoni, C. Pagès, G. Pommier, L. Scubla, F. Vatin, L. Velpry. |
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Marcel Mauss vivant La réception courante de l’œuvre de Marcel Mauss – principal héritier scientifique d’Émile Durkheim –, le plus souvent limitée à sa seule dimension ethnologique, en sous-estime considérablement l’importance. Négligeant son engagement politique (aux côtés de Jaurès puis de Blum, dans la perspective d’un socialisme associationniste), elle ne voit pas non plus son extraordinaire pertinence pour la sociologie générale et pour la philosophie sociale et politique. En un mot, Mauss aurait été un précurseur éclipsé par l’éclat de ses disciples ou héritiers, savants (Lévi-Strauss), littéraires avant-gardistes (Bataille), voire psychanalytiques (Lacan), ou réfuté par ses critiques philosophiques (Derrida). Voilà pourquoi il reste en grande part un « inconnu illustrissime ». Avec des contributions de : C. Alès, N. Allen, G. Berthoud, D. Bourgeon, A. Caillé, Ph. Chanial, A.-M. Fixot, M. Fournier, F. Gauthier, J. Godbout, D. Graeber, R. Hamayon, K. Hart, M. Hénaff, R. Hyland, B. Karsenti, J.-L. Laville, D. Le Breton, P.-H. Martins, G. Pommier, E. Pulcini, I. Silber,, C. Tarot, R. Verdier, Th. Wendling. |
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La gratuité Au carrefour de toutes les problématiques – économiques, sociales, éthiques ou politiques – réside la question de la gratuité : quelle part de gratuité subsiste, doit ou peut subsister dans les affaires humaines ? Jusque dans les années 1970-1980, l’idéal progressiste était simple : accroître simultanément le revenu monétaire par tête et la part des gratuités collectives assurées par l’État. Mais le discours sur la gratuité apparaît aujourd’hui singulièrement brouillé, éclaté en trois séries de propositions largement contradictoires : les dons gratuits de la nature s’épuisent ; tout doit désormais avoir un prix, réel ou virtuel ; grâce à Internet, demain tout sera gratuit et fait gratuitement. Avec des contributions de : N. Alter, D. Bourgeon, L. Bruni, A. Caillé, Ph. Chanial, D. de Callataÿ, P. Dardot, C. Gayet-Viaud, J. T. Godbout, A. Goldenberg, F. Gollain, J.-M. Harribey, M. Hénaff, P. Lardellier, Ch. Laval, M. Lechner, J.-C. Michéa, M. Pasquinelli, G. Pommier, S. Proulx, J.-L. Sagot-Duvauroux, A. Sauge, S. Zamagni. |
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Que faire, que penser de Marx aujourd’hui ? Que peut-on et doit-on conserver
de Marx ? Se poser cette question,
c’est se demander ce qu’il nous est (encore) permis
d’espérer. Si Marx a eu l’importance historique que
l’on sait, c’est parce qu’il est celui qui a su lier l’aspiration au savoir absolu à l’émancipation universelle.
Mais au prix de contradictions et d’impasses qu’il
nous importe de surmonter. Marx, penseur par
excellence de la contradiction, a été lui-même le
penseur le plus contradictoire qui soit. On peut en
effet tout aussi légitimement le percevoir comme le
plus empreint d’économisme ou le plus anti-économiciste,
le plus utilitariste ou le plus anti-utilitariste,
le plus humaniste ou le plus antihumaniste, le
plus libertaire et le plus autoritaire. Et surtout, à la
fois le plus nihiliste et le plus optimiste. Avec des contributions de : G. Azam,
G. Berthoud,
O. Bobineau,
A. Caillé,
M. Cangiani,
Ph. Chanial,
S. Dzimira,
F. Flahault,
F. Fourquet,
F. Gollain,
A. Jappe,
P. Jorion,
S. Latouche,
Ch. Laval,
Ch. Lazzeri,
M. Kail,
B. Malon,
N. Poirier,
R. Sobel,
J. Spurk, P. Tudoret. |
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LUniversité en crise Faudrait-il en finir avec l’Université pour être résolument « moderne » ? Avec des contributions de : S. Audier, O. Beaud, M. Berry, C. Bessy,
M. Blay, L. Bourgeois,
A. Caillé,
G. Chamayou,
J.-L. Chassaing,
V. Descombes,
O. Favereau, F. Flipo,
B. de Fontenelle,
J. Galbraith,
S. Garcia,
G. Hodgson,
A. Insel,
P. D’Iribarne,
A. Le Goff,
L. Larqué, B. Latour,
Y. Lichtenberger,
G. Longo,
H. Mintzberg,
C. Musselin,
C. Paradeise,
T. Piketty, F. Vatin,
A. Vinokur,
H. Yakusiin. |
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LAmour des autres L’amour des autres est irréductible à l’amour de soi ou à l’amour-propre… c’est ce que le précédent numéro de La Revue du MAUSS a clairement établi. L’amour des autres a sa réalité et sa consistance propres. Mais de quels autres s’agit-il ? Aimer les siens, ses proches, n’est pas trop difficile ni trop distinct, en somme, de l’amour de soi. Mais peut-on aimer – et de quel type d’amour – les étrangers, les réprouvés, les malheureux qu’on ne connaît pas ? Les autres « autres » ? Avec des contributions de : P. Audi, F. Buyse, A. Caillé, Ph. Chanial, C. Dessinges, D. Girardot, J. T. Godbout, A. Gouldner, J.–M. Guyau, J.-Ph. Heurtin, Ch. Lasch, A. Le Goff, P. H. Martins, A. Nygren, P. Paperman, G. Pommier, A. Sarentchoff, M. Terestchenko, J. Tronto. |
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Lhomme est-il un animal sympathique ? Tout semble aujourdhui donner raison à Hobbes : lhomme nest-il pas effectivement un loup pour lhomme et rien dautre ? Le pouvoir et lintérêt ne sont-ils pas les seuls mobiles de toute action ? Avec des contributions de : M. Anspach, S. Bowles, A. Caillé, Ph. Chanial, J. Dewitte, F. Flahault, E. Fournière, H. Gintis, J.T. Godbout, J.-M. Guyau, Ch. Lazzeri, H. Raynal. |
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Vers une autre science économique On ne desserrera pas lemprise toute-puissante de léconomie (et de la finance) sur nos vies, on ne bâtira pas un « autre monde » sans ébranler la croyance en la science économique orthodoxe, celle quon enseigne à lidentique sur toute la planète désormais, et qui nous persuade quil ny a pas dalternative, pas dautre voie possible. Or, chose étrange, ce paradigme standard, le modèle économique tout-puissant auquel tout le monde affecte de croire, est, en même temps, dune extrême faiblesse, presque intégralement réfuté, si bien quà de multiples égards on peut aussi bien dire que personne ny croit plus guère. Doù vient alors sa force ? Avec des contributions de : A. Caillé, B. Chavance, P. Combemale, F. Fistetti, F. Fourquet, P. Jorion, N. Postel, J. Sapir, E. Sabourin. |
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Avec Karl Polanyi Un peu partout dans le monde, Karl Polanyi (1886-1964) apparaît désormais comme la référence théorique et doctrinale principale de tous ceux, économistes, sociologues, historiens ou politologues, qui ne se résignent pas à la marchandisation générale de nos sociétés. Une référence plus maniable que Marx, parce que clairement humaniste et démocratique, et qui parle aussi bien aux réformistes un peu radicaux qu'à ceux qui entendent toujours abolir le capitalisme. Ce n° 29 de la Revue du MAUSS a été élu "Livre du mois" par Alternatives économiques. Cliquez ici pour découvrir les commentaires et réactions à ce numéro. Avec des contributions de : G. Azam, A. Caillé, D. Girardot, K. Polanyi, S. Latouche, C. Laval, J.-L. Laville, R. Le Velly, S. Malsan, J. Maucourant, G. Sabin, J.-M. Servet et alii, Ph. Steiner. |
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Numéros épuisés (mais à nouveau disponibles sous forme numérique) |
Penser la crise de l’école Quest-ce qui est en crise, au bout du compte, dans lécole en France? La manière de transmettre les savoirs, trop éloignée de la pédagogie ancienne ou, au contraire, mal adaptée à la mutation des publics ? Linadéquation croissante des formations à la structure des emplois? Et ces évolutions sont-elles imputables à la sclérose de lécole ou à la situation socio-économique ? Lécole souffre-t-elle dêtre trop attachée à la défense dune culture générale vieillie ou, au contraire, davoir déjà succombé à une exigence utilitariste de rentabilisation des diplômes ? La seule chose certaine, cest que nous sommes bel et bien confrontés à une crise grave de la transmission des connaissances institutionnellement légitimes. Pour sortir des querelles particulièrement féroces en France sur la question et en permettre une approche plus sereine, il est important de partir du caractère multidimensionnel de la crise scolaire à la fois crise des méthodes, des finalités, du sens, de lautorité, du rapport aux publics et aux emplois. Tel est le parti pris de ce dossier. Avec des textes de : S. Beaud, M. Buttet, Ph. Chanial, J. Dewey, F. Dubet, M. Duru-Bellat, F. Flahault, G. Gagné, S. Garcia, P. Imbert, A. Joste, L. Lafforgue, J.-P. Lambert, Ch. Laval, Ch. Mallet, J. Méard, E. Morin, N. Nafissa, G. Pauze, T. Poullaouec, F. Poupeau, J. Rémy, T. Ryam, R. Sue, J.-P. Terrail, , B. Viard, R. Wainer, S. Yu. |
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De l’anti-utilitarisme Qui ne veut pas lutter contre l'économisme, qui nest pas anti-économiciste aujourd'hui ? Que ce soit pour sopposer aux fermetures dusines, aux délocalisations, à la baisse des salaires ou, plus généralement, à la subordination croissante aux impératifs du marché de toutes les sphères de lexistence sociale la culture, lÉcole, le sport, la technique, la science, la politique, etc. , tout lemonde proclame fortement quil y a « autre chose » à prendre en compte que la nécessité économique. « Autre chose », mais quoi ? Faute de le préciser, le risque est de se cantonner dans un moralisme imprécateur et impuissant. Avec des textes de : A. Caillé, F. Compin, S. Crépon, P.-L. Dorion, M. Douglas, S. Dzimira, N. Eber, Falafil, C. Ferraton, F. Flahault, F. Fourquet, G. Gendre, J.T.Godbout, P. Jorion, S. Latouche, Ch. Laval, J.-L. Laville, P.-É. Lemontey, F. Lordon, O. Romano, J. Roucloux, I. Silber, F. Vandenberghe, F. Vatin, X
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Alter-démocratie, alter-économie Le précédent numéro de la Revue du MAUSS dressait le constat de lexistence dun malaise, à tout le moins, dans la démocratie. Le doute sur ses potentialités et sur sa réalité sétend chaque jour un peu plus. Mais jusquoù convient-il de désespérer ? La seule chose sûre est que, dans leur état actuel, les mécanismes de la démocratie représentative ne peuvent plus se suffire à eux-mêmes et quil faut revigorer lesprit même de la démocratie. Avec, sur ce thème, des articles de : M. Bauwens, A. Berthoud, A. Caillé, P. Gary, S. Dufoix, F. Flahault, F. Flipo, J.T. Godbout, D. Graeber, B. Guibert, J.-M. Harribey, A. Insel, P. Jorion, J.-P. Lambert, D. Lapon, S. Latouche, B. Liatard, S. Malsan, J.-P. Russier, R. Sussan, P. Viveret, I. Wallerstein, J.-P. Worms |
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Malaise dans la démocratie Il y a seulement quelques années, on pouvait raisonnablement espérer une extension planétaire rapide de la démocratie. Aujourdhui, les doutes nous assaillent de partout. Des régimes qui semblaient y avoir accédé basculent à nouveau dans la dictature (Russie), dautres ne semblent pas près den sortir (Chine), des régions entières sombrent dans le chaos (Afrique, une partie de lAmérique du Sud ou du centre, etc.) Quant à la tentative dexporter la démocratie par la force, en Irak ou au Moyen-Orient, elle pose au minimum problème. Face à cette régression des idéaux démocratiques, cest notre manière même de les penser qui doit être interrogée. Avec, sur ce thème, des articles de : J. Baechler, J.-M. Besnier, A. Caillé, Ph. Corcuff, V. Desmeuliers, J. Dewitte, M. Freitag, G. Gagné, D. Howard, A. Joxe, S. Kalberg, J.P. Le Goff, P. Michon, J.-P. Russier, P. Tafani. |
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Une théorie sociologique générale est-elle pensable ? Pour qui « croit » en la sociologie, pour qui est persuadé quelle a ouvert la voie à une interrogation sans égale de lhistoire et de la vie en société, il est quelque peu décourageant de constater quelle apparaît, chaque jour davantage, éclatée, tiraillée entre de multiples écoles et courants réputés inconciliables. Faut-il donc abandonner définitivement tout projet dune sociologie générale et dune unification minimale de lenseignement de la sociologie ? Et si oui, pourquoi ? Parce que lidée même dune généralité théorique serait intrinsèquement fautive ? Pour des raisons historiques, lépoque étant au bricolage postmoderne et à la décomposition de toute société par le marché mondialisé ? Doit-on alors faire son deuil de toute théorie sociologique, à grande ou moyenne portée ? Existe-t-il, au contraire, des possibilités théoriques encore sous-estimées et inexploitées ? Avec, sur ce thème, des articles de : M. Archer, J. Baechler, R. Boudon, A. Caillé, P. Donati, F. Dubet, S. Eisenstadt, J.-P Dupuy, M. Freitag, D. Graeber, H. Joas, S. Kalberg, B. Latour, L. Quéré, A. Rawls, I. Silber, L. Thévenot, A. Touraine, H. White. |
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De la reconnaissance Pendant au moins deux siècles, lessentiel du conflit dans les sociétés modernes aura porté sur les inégalités économiques. Depuis les deux ou trois dernières décennies, au contraire, il sorganise au premier chef à partir de la question dite de la reconnaissance : quil sagisse du genre, des minorités ethniques, culturelles ou religieuses, de la sexualité, mais aussi des conflits économiques eux-mêmes, tout le monde veut dabord voir reconnue et respectée son identité, individuelle et/ou collective. Sans cette reconnaissance, qui fournit les bases de la dignité et de lestime de soi, nous ne saurions vivre. Mais identité, respect et reconnaissance peuvent-ils se produire et se distribuer de la même manière que les biens économiques ? Sont-ils même susceptibles dêtre distribués de manière égale ? Avec, sur ce thème, des articles de : M. R. Anspach, S. Aumercier, G. Berthoud, J.-L. Boilleau, A. Caillé, M. P. di Bella, E. Flahault, N. Fraser, J. T. Godbout, S. Haber, M. Hénaff, A. Honneth, A. Iteanu, J.-P. Lambert, Ch. Lazzeri, L. Maitrier, P. H. Martins, A. Pigliaru, E. Renault, R. Sobel, M. Terestchenko, B. Viard. | ||||
Qu’est-ce que le religieux ? Nest-il pas tentant de chercher les causes du terrorisme et du fanatisme dans la religion et de faire lhypothèse que si elle venait à perdre de son importance, alors toutes les sociétés trouveraient enfin la démocratie, la paix et la prospérité ? Cette hypothèse paresseuse nest pas tenable. Nest-ce pas une lutte toute religieuse du Bien contre le Mal qui inspire la politique internationale de George W. Bush ? Symétriquement, les pires ennemis de la démocratie, les régimes totalitaires communistes ou nazis, nont-ils pas été violemment antireligieux ? La réflexion sur le fait religieux et sur ses rapports au politique est donc essentielle pour comprendre les phénomènes contemporains les plus déterminants. Les sciences sociales nous y aident-elles ? Avec, sur ce thème, des articles de : Mark Anspach, Hannah Arendt, Maria Pia Di Bella, Alain Caillé, Françoise Champion, Jacques Dewitte, Paul Dumouchel, François Fourquet, Marcel Gauchet, Danièle Hervieu-Léger, Leszek Kolakowski, Jean-Paul Lambert, Philippe de Lara, Patrick Michel, Jules Monnerot, Fabien Robertson, Lucien Scubla, Michaël Singleton, Camille Tarot, Shmuel Trigano, Jean-Paul Willaime. |
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L’alter-économie « Un autre monde est possible » affirment les no global, ceux qui ne se disent plus aujourdhui « anti » mais « altermondialistes ». Mais un autre monde est-il possible sans une autre économie ? Et cette visée dune alteréconomie est-elle réaliste ? Économie solidaire, économie sociale, économie informelle, microfinance, commerce équitable, etc., tout cela fait-il une alternative économique véritable au capitalisme ? Telle est la question quaffronte ce numéro de La Revue du MAUSS en mêlant le récit et lanalyse de multiples expériences à une discussion proprement théorique bien nécessaire : au bout du compte, nest-ce pas la conception reçue de ce qui fait léconomie et la richesse quil convient dinterroger, mais en se méfiant des solutions de facilité et des pseudo-alternatives ? Avec des contributions de : M. Abélès, P. Amouroux, M. Arruda, G. Azam, A. Berthoud, E. Bidet, M. Boulianne, A. Caillé, G. Carvalho, A. S. Fall, X. Fourt, L. Fraisse, L. I. Gaiger, C. Guèye, P. W. Johnson, L. Kossols, J.-P. Lambert, S. Latouche, B. Lautier, J.-L. Laville, G. Massiah, N. Neamtan, H. Ortiz, B. Perret, H. Primavera, R. Ryvkina, A. Sen. |
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Quelle « autre mondialisation » ? Il y a beaucoup de raisons de s'opposer aux formes actuelles (ultralibérales, dérégulationnistes et antipolitiques) de la mondialisation la principale étant qu'elles s'accompagnent d'une tendance apparemment irrépressible à transformer toute chose, toute activité et toute relation humaine en marchandise. AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : J. Baechler, A. Caillé, C. Chavagneux, D. Cohen, P. Combemale, F. Fourquet, F. J. Généreux, A. Insel, A. Joxe, Z. Laïdi, P. Lamy, S. Latouche, E. Morin, C. Mouffe, T. Negri, M.-D. Perrot, D. Plihon, P. Zarifian. |
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Y a-t-il des valeurs naturelles ? La tentation naturelle des sciences sociales, et en particulier de la sociologie, est de postuler que rien n'est naturel, puisque toute institution, toute croyance, toute valeur est le résultat d'une construction historique et sociale. Et, en un sens, cette affirmation est irréfutable. Mais, mal comprise, elle est aussi dangereuse. Devons-nous en déduire que tout se vaut, et donc que rien ne vaut ? Qu'il n'existe aucun critère permettant de fonder nos valeurs et d'arbitrer entre elles ? Que le choix de la démocratie plutôt que du despotisme, de la paix contre la guerre ou de la justice contre l'arbitraire est radicalement indécidable ? AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : J. Baechler, R. Boudon, A. Caillé, F. Cantelli, P. Chanial, T. Collette, C. Cooley, J. Dewey, J. Dewitte, M. Dion, F. Fourquet, F. La Cecla, S. Pasquier, A. Rawls, J. Rémy, A. Revillard, L. Scubla, A. Touraine. |
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Travailler est-il (bien) naturel ? On nous annonçait hier la fin du travail. Aujourd'hui, la croissance revenue, on nous dit que le plein-emploi est pour demain. Mais est-il sûr que ce soit toujours du même travail qu'il s'agisse ? Qu'entre celui qu'on voyait s'effriter, le travail statutaire assorti de multiples garanties, et le travail sans qualités, précaire et jetable qui se développe, entre l'emploi au sein des grandes organisations et l'emploi en réseau, il y ait une véritable continuité ? AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : Y. Benarrosch, A. Berthoud, J-L. Boilleau, A. Caillé, D. Clerc, F. Gollain, A. Gorz, P. d'Iribarne, A. Jacob, M. Lallement, J.-L. Laville, C. Mallet, J. Marejko, D. Méda, P. Rospabé, F. Vatin, P. Veltz, H. Zajdela, R. Zoll. |
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Chassez le naturel Tchernobyl, Erika, vache folle, clonages divers, effet de serre, pollutions en tous genres, etc. À nen pas douter, nous vivons dans la « société du risque ». À tel point que lobjectif de sauvegarder ce quil subsiste de la Nature semblerait devoir aisément lemporter sur tout autre. Pourquoi dans ces conditions peine-t-il autant à simposer dans les faits ? Parce quil se heurte à de multiples intérêts économiques et financiers, assurément. Mais aussi, peut-être, pour une autre raison plus subtile et plus troublante. AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : U. Beck, A. Caillé, D. Céfaï, P. Chanial, B. Conein, P. Corcuff, P. De Lara, J. Dewitte, P. Hacker, S. Latouche, B. Latour, J.-L. Le Moigne, M. Lynch, A. Masse, D. Pestre, L. Quéré, H. Raynal, R. Redeker, J. Roucloux, J.-P. Siméon, K. Soper, D. Trom, F. Vandenberghe, L. Zerilli. |
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L’autre socialisme Il y a vingt-cinq ans, le libéralisme économique semblait mort et enterré. Aujourd'hui, ressuscité de ses cendres, il triomphe mondialement, et aucune idéologie ne semble plus en mesure de le contrer. Le marxisme a du mal à se remettre de sa liaison coupable avec le totalitarisme communiste et de lautodestruction des « socialismes réels ». Du coup, la référence au socialisme apparaît désuète. Comme si, privées du repoussoir communiste, les idéologies social-démocrates ces socialismes atténués et euphémisés , si nécessaires quelles aient été pour civiliser le capitalisme daprès-guerre, apparaissaient subitement fades et sans saveur. Si lessentiel est uniquement laccroissement du niveau de vie, ne vaut-il pas mieux laisser faire le marché ? AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : P. Bitoun, A. Caillé, D. Céfaï, P. Chanial, G. Delfau, M. Dion, B. Eme, R. Frégosi, C. Gaillard, L. Gardin, M. Herland, D. Howard, J. Jaurès, S. Kalberg, J.-L. Laville, J.-P Le Goff, P. Leroux, B. Maton, J.F Marchat, J-C. Michéa, B. Perret, B. Théret, Y Vaillancourt, B. Viard, J. Viard. |
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Éthique et économie Pour la science économique dominante, laffaire est entendue : cest le libre jeu des intérêts et du calcul égoïste propres à lHomo conomicus qui gouverne léconomie ; et lexhortation à laltruisme, au don pur et désintéressé, ne relève que de la morale. À nous de nous débrouiller avec cette injonction contradictoire, qui fait croître le cynisme à proportion de langélisme. |
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Villes bonnes à vivre, villes invivables Quest-ce qui fait que certaines villes semblent invivables tandis que dautres dégagent un charme inépuisable ? Que tel ensemble architectural nous parle quand tel autre nous fait horreur ? On sait à quel point ces questions sont aujourdhui difficiles à trancher. Car, nous détestons nos villes massifiées et fonctionnelles qui nous font regretter lharmonie des villes anciennes ; et, en même temps, nous ne pouvons envisager de faire retour à celle-ci. Pourquoi faire de lancien avec du neuf, en effet ? Mais aussi : comment donc construire nos villes, désormais ? |
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Le retour de l’ethnocentrisme En 1989, la chute du Mur de Berlin semblait annoncer la fin du mensonge et des illusions totalitaires. Pendant quelques années, le monde occidental se prit à rêver de la paix perpétuelle qu'amènerait l'extension rapide à toute la planète de l'économie de marché, des droits de l'homme, des technosciences et de la démocratie. D'un universalisme enfin accepté. Aujourd'hui, le cauchemar a succédé au rêve : partout dans le monde, on se massacre allégrement et des États se défont au nom de la pureté de la race ou de la religion. |
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Plus réel que le réel, le symbolisme Pour le sens commun, est symbolique ce qui se substitue à la réalité, et qui se révèle être moins quelle. Mais pour les sciences sociales, le symbole est plus réel que la réalité même : depuis un siècle, la nature symbolique de la réalité sociale est largement reconnue. Central aussi bien dans la psychanalyse lacanienne que dans lanthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss, ce thème inspire nombre de débats actuels sur la « perte des repères symboliques » que représenteraient la procréation médicalement assistée, le clonage des êtres humains, la « réalité virtuelle » ou le mariage des homosexuels. |
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Une seule solution, l’association ? Le sous-titre de cet ouvrage aurait pu être : « Pour contribuer aux cérémonies du cent-cinquantième anniversaire de la révolution de 1848 et du trentième de Mai 1968 ». Ce que ces deux événements ont en commun, cest laffirmation dune spontanéité qui se dresse contre les pouvoirs établis pour ne reconnaître comme légitimes que les institutions issues de la libre association des hommes (et des femmes). « Une seule solution, la révolution », disait-on en 1968 ! Oui mais, répondait en somme à lavance, en 1848, Pierre Leroux, linventeur du mot socialisme et le prophète lucide de tous les drames quallait engendrer une collusion trop étroite du socialisme et de létatisme, oui, mais à condition que ce soit la révolution de lassociation. AVEC LES CONTRIBUTIONS DE : S. Anheier É. Archambault, D. Bayon, A. Caillé, P Chanial, B. Enjolras, A. Evers, L Favreau, É. Gagnon, J. Godbout, P. Hirst, S. Juan, J.-L. Laville, P Lyet, M. Parodi, S. Pasquier L. Salamon, J.-M. Servet, M. Simonet, R. Sue, Y. Vaillancourt, B. Viard, G. Vincent, P. Watier, R. Zoll. |
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Guerre et paix entre les sciences « Ceux qui se bornent à une seule recherche manquent souvent de faire des découvertes quun esprit plus étendu, qui peut joindre dautres sciences à celle dont il sagit, découvre sans peine. Mais comme un seul ne saurait bien travailler à tout, cest lintelligence mutuelle qui peut y suppléer », écrivait Leibniz. En quelques mots, tout nest-il pas ainsi formulé des paradoxes inhérents à la division du travail intellectuel ? Il existe, de toute évidence, une forme de stupidité profonde, un aveuglement systématique, propres aux spécialistes de chaque science particulière, liés entre eux par une commune discipline. Et cette cécité organisée, bizarrement, devient souvent dautant plus forte quune science est plus avancée et son identité disciplinaire plus fortement revendiquée dans la guerre de toutes les sciences les unes contre les autres. Cest donc toujours à leur marge, on le sait bien, que sinitient les découvertes les plus fécondes. AVEC LES CONTRIBUTIONS DE : Denys de Béchillon, Gerald Berthoud, Philippe Chanial, Jean-François Filion, Anne-Marie Fixot, René Girard, Jean-Louis Le Moigne, Jean Lurçat, Jérôme Maucourant, Edgar Morin, Douglass North, Philippe Steiner, Camille Tarot, Dominique Temple, Bruno Viard. |
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Comment peut-on être anticapitaliste ? Comment peut-on être anticapitaliste ? La question doit être entendue en un double sens. Et dabord en écho au célèbre Comment peut-on être persan ? de Montesquieu : depuis leffondrement du « socialisme réel », le triomphe planétaire de léconomie capitaliste est devenu si absolu que ceux qui trouvent à y redire font figure de fossiles dune époque révolue, au moins aussi étranges et déplacés quun Persan pour un Européen du XVIe siècle. Et, pourtant, il nest guère douteux quil faille sopposer activement à un capitalisme de plus en plus déchaîné, qui, laissé à lui-même, détruit progressivement les équilibres politiques, les cultures, et engendre des inégalités et des haines explosives entre les hommes. AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : Jean Baechler, Gerald Berthoud, Robert Boyer, Alain Caillé, Michel Callon, Pascal Combemale, Henri Denis, Ivaylo Ditchev, Denis Duclos, Jean-Pierre Durand, Bernard Eme, François Fourquet, Jacques T Godbout, Serge Latouche, Bruno Latour, Jean-Louis Laville, Pierre Leroux, Pierre Lévy, Jean-Claude Michéa, Arthur Mitzman, Frederik Mispelblom, François Morin, Bruno Viard, Immanuel Wallerstein. |
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LObligation de donner Dans son Essai sur le don (1923-1924), Marcel Mauss, neveu de Durkheim et son successeur à la tête de l'école sociologique française, établissait que dans nombre de sociétés archaïques les échanges s'opèrent sous la forme de cadeaux obligatoirement donnés, acceptés et rendus. Il est aujourd'hui permis de penser que ce qu'il découvrait ainsi, ce n'est rien de moins qu'un universel sociologique et anthropologique capital. De tous, le plus essentiel peut-être. Mais si l'obligation de donner, mutatis mutandis, est bien universelle, est-il une découverte plus importante jamais effectuée par les sciences sociales que celle de Mauss ? Et qui concerne toutes les disciplines. Ne remet-elle pas en cause la portée méthodologique que les économistes attribuent au schématisme de l'Homo conomicus ? Et si M. Mauss a raison lorsqu'il suppose avoir découvert là le « roc » de la morale éternelle, n'est-ce pas de cette découverte que les philosophes devraient au premier chef s'inspirer lorsqu'ils interrogent le bon, le bien et le juste ? AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : L. Babès, J.-L Boilleau, A. Caillé, M. Chabal, J. Dewitte, D. Fairchild, P. Fustier, J. Godbout, J.-J. Goux, B. Karsenti, J. Larcebeau, B. Ouedraogo, P Rospabé, I. Silber, C. Tarot, D. Temple, S. Trigano. |
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Vers un revenu minimum inconditionnel ? Face à lexclusion et à la montée du chômage, lidée a été avancée dallouer à tout citoyen un revenu minimum, sans aucune obligation en contrepartie. Proposition jugée utopique par la plupart des experts. Utopique vraiment ? Un tel don de citoyenneté nest-il pas pourtant indispensable pour parachever laventure démocratique ouverte par la déclaration des droits de lhomme ? Et ne devient-il pas urgent de substituer à la suspicion et à la peur face aux exclus et aux chômeurs un vrai pari de confiance ? Cela nimplique-t-il pas de renoncer aux fictions de contrat sur lesquelles repose lactuel RMI ? Et, plus encore, de se prémunir à tout prix contre les projets dinstaurer un travail obligatoire (workfare) qui gagnent du terrain un peu partout dans le monde et qui nous ramèneraient en plein XIXe siècle ? AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : Jean Alric ; MarkAnspach ; Isabelle Astier ; Guy Aznar ; Jean-Michel Belorgey ; Pierre Bitoun ; Jean-Luc Boilleau, Yoland Bresson ; Alain Caillé ; Robert Castel ; Sandro Cattacin Philippe Chanial ; Bernard Eme ; Chantal Euzéby ; Jean-Marc Ferry ; Bernard Ginisty ; Jean-Marie Harribey ; Ahmet Insel ; Jean-François Laé ; Jean-Louis Laville ; Dominique Méda ; Daniel Mothé ; Numa Murard ; Thomas Paine ; Camille Tarot ; Philippe Van Parijs. |
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Qu’est-ce que l’utilitarisme ? Depuis près de deux siècles, dans les pays de tradition anglo-saxonne, l’utilitarisme a constitué la philosophie morale et juridique de base. À ce titre, il a suscité de nombreux débats. Rien de tel en France où, depuis la grande thèse d’Élie Halévy, La Formation du radicalisme philosophique (1903), l’utilitarisme était oublié et ignoré. Toutefois, depuis quelques années, les philosophes et les chercheurs en sciences sociales relancent le débat sur l’utilitarisme. AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : Martin Angel, Alain Caillé, Christophe Derenne, Jacques Dewitte, Jean-Pierre Dupuy, Jon Elster, Robert Esposito, Mirella Giannini, Jean-Joseph Goux, Bernard Guerrien, Marie-Hélène Hassan, Salvador Juan, Serge Latouche, Christian Laval, Jean-Claude Michéa, François Nemo, Olivier Petit, Jacques Prades, Jean-Louis Prat, Luc-Marie Nodier, Francisco Vergara. |
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Pour une autre économie Le titre de cet ouvrage collectif est à dessein ambivalent : pour ses auteurs, cest aussi bien le système économique que la manière de lanalyser qui doivent être changés. Dans cette période troublée, où sévanouit le rêve de lemploi à plein temps pour tous durant toute la vie, et où les économies nationales tendent à se dissoudre sous le choc de la mondialisation, il devient urgent de repenser léconomie. Et plus précisément de repenser conjointement la théorie économique et les politiques économiques. AVEC LES CONTRIBUTIONS DE : Gérald Berthoud, Hubert Brochier, Alain Caillé, Pascal Combemale, Chantal Euzéby, François Fourquet, Rauf Gönenç, Mark Granovetter, Bernard Guerrien, Ahmet Insel, Paul Jorion, Robert E. Lane, Jean-Louis Laville, François Nemo, Philippe Rospabé, Richard Swedberg, Hélène Zadjela. |
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Cheminements politiques Les idéologies politiques sont facilement anti-utilitaristes. Ce qui ne les rend pas pour autant recommandables lorsquelles prônent ou imposent des dévouements et des sacrifices suspects. On sinterroge ici sur les contours possibles dun anti-utilitarisme politique qui ne serait pas idéologique. Qui ne prétendrait pas parler au nom de lau-delà ou du point de vue dun passé ou dun avenir radicalement autres. Un anti-utilitarisme qui se bornerait à évaluer les possibilités de paix que recèle la lutte des hommes ici et maintenant. AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : Gerald Berthoud, Alain Caillé, Philippe Chanial, Jean-Louis Cherlonneix, Mark S. Cladis, Pascal Combemale, Bernard Cova, Chantal Euzéby, Carlo Gambescia, Jean-Pierre Girard, Aldo Haesler, Ahmet Insel, Robert E. Lane, Serge Latouche, Claude Lefort, Jérôme Maucourant, Chantal Mouffe, Jean-Louis Prat, Henri Raynal, Philippe Rospabé.. |
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Ce que donner veut dire Comme les hommes de toutes les époques et de toutes les cultures, nous aimons nous croire généreux : cest, en définitive, de notre capacité à donner que nous tirons notre fierté. Mais nous ne savons pas, ou plus, ce que donner veut dire. Pour le sens commun, les pratiques de don sont des à-côtés de la vie : elles nont pas limportance des choses vraiment sérieuses que sont la famille, le travail ou la santé. Pour les sciences sociales, le don est mensonger : derrière lui se cacherait lintérêt égoïste. Pour la philosophie et la religion, le don relève de la grâce : cest un geste pur, éthéré, sans auteur ni récepteur. AVEC DES CONTRIBUTIONS DE : Gérald Berthoud, Alain Caillé, Johanne Charbonneau, Laurent Cordonnier, Jacques Dewitte, Jacques T. Godbout, Aldo Haesler, Ahmet Insel, Raymond Jamous, Serge Latouche, Philippe Rospabé, Camille Tarot, Denis Vidal. |
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Bibliothèque du MAUSS | ||
Les titres actuellement disponibles en version numérique ne représentent qu'une partie des ouvrages publiés par le MAUSS, dont on trouvera la liste complète ici. |
Association, démocratie et société civile La réunion de Porto Alegre (lanti-Davos), en janvier 2001, a été considérée par beaucoup dobservateurs comme lacte de baptême dune société civile internationale. Fondée sur le foisonnement de myriades dassociations de tous pays et de toutes cultures, elle seule serait à même de réparer ou de limiter les dégâts du marché dune part, et de desserrer lemprise des États autoritaires ou dictatoriaux de lautre. |
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Lien social et intérêts matériels Cet ouvrage examine les relations entre les formes du lien social et les intérêts matériels dans la genèse ou le déroulement des processus d'action collective. Cette question, posée lors du séminaire permanent « Action collective et développement rural » organisé en 2003 par le CIRAD, a fait l'objet d'un atelier spécifique en juin 2004 à Montpellier dont les travaux sont réunis dans cette édition. Contributions de : E. Sabourin, S. Dzimira, D. Barthélémy, M. Nieddu, F.-D. Vivien, J. Marzin, M. Tassembedo, N. Ellison, E. Penot, H. Mokaddem, F. Dreyfus. |
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Le don, la dette et lidentité Dans LEsprit du don, Jacques T. Godbout montrait que le don occupe encore une place de première importance dans nos sociétés, à côté du marché et de lÉtat. Dans ce nouvel ouvrage, il généralise son propos : le don est ce mode de circulation des biens et services propre aux réseaux et où nintervient pas la séparation entre un public et des professionnels. Dans la famille ou dans la société, le monde des réseaux fonctionne au don et à la dette, et non pas à léquivalence (comme dans le marché) ou à légalité (comme dans lÉtat). Quand les réseaux fonctionnent bien, cette dette est positive : elle nengendre pas angoisse et aliénation, mais confiance et désir de loyauté. Le don apparaît ainsi indissociable du sens : cest lintention qui compte et cest le sens qui fait le don. Enfin, cest à travers la relation de dette (positive ou négative), de don et de contre-don, que se forment ou se déforment les identités. Jacques T. GODBOUT, professeur-chercheur à lInstitut national de la recherche scientifique (Université du Québec), est lauteur de La participation contre la démocratie (Saint-Martin), La démocratie des usagers (Boréal) et, en collaboration avec Alain Caillé, de LEsprit du don (La Découverte/Boréal). Considéré comme un des meilleurs spécialistes mondiaux de la sociologie du don, J. T. Godbout est membre du comité de rédaction de La Revue du MAUSS. |
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Don, mana et salut religieux La raison première du piétinement de la sociologie des religions (si ce n’est pas de la sociologie tout court), est sans doute que ses deux principaux auteurs de référence, Durkheim et Weber, ont adopté des stratégies théoriques totalement différentes – l’un cherchant l’origine et l’essence du religieux sans se donner les moyens de penser ses transformations historiques, l’autre analysant son infinie variabilité sans se soucier de préciser en quoi il consiste – entre lesquelles on ne perçoit guère les liens. Ou encore, Durkheim s’est intéressé à la religion première, Weber aux grandes religions analysées comme des religions de salut. Quoi de commun entre elles ? Le don, répond Park Jung Ho. Religions premières et religions de salut représentent deux régimes différents du donner-recevoir-rendre, l’un largement immanent, l’autre transcendantalisé. • Park Jung Ho, docteur en sociologie de l'université Paris Ouest La Défense-Nanterre, est chercheur à l'Institut des sciences sociales de l'université Sogang (Corée du Sud). Ses recherches portent sur la sociologie de la religion et de la culture. |
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Contact : Dominique Dudouble. Remerciements à Charlie "html guru" Babbitt, ainsi qu'à Michel, Mousse et Amélie pour le béta-testing. Configuration requise : pour un bon affichage des introductions/préfaces au format PDF, lancez au préalable le logiciel Adobe Reader® (anciennement Acrobat Reader®), puis poursuivez votre navigation. |