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Les services sociaux entre associations, État et marché Comment s'occuper des personnes âgées ? Et qui doit le faire ? À quel titre ? Les responsables publics et privés attendent de l'essor des serv ices de proximité l'émergence de nouvelles activités et la création d'emplois. Mais ces services (dont ceux aux personnes âgées constituent un exemple emblématique) soulèvent des problèmes inédits, concernant des champs très divers : politique de l'emploi, rapports entre les générations et entre les sexes, configuration des politiques publiques dans l'articulation entre État et société |
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Association, démocratie et société civile La réunion de Porto Alegre (lanti-Davos), en janvier 2001, a été considérée par beaucoup dobservateurs comme lacte de baptême dune société civile internationale. Fondée sur le foisonnement de myriades dassociations de tous pays et de toutes cultures, elle seule serait à même de réparer ou de limiter les dégâts du marché dune part, et de desserrer lemprise des États autoritaires ou dictatoriaux de lautre. |
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Le Politique et ses enjeux Le débat classique, en France et en Europe, entre libéralisme et socialisme, ou, aux États-Unis, entre libéralisme et « communautarisme », s'épuise et débouche sur une impasse. L'adhésion au libéralisme individualiste nous condamne à tout accepter de la modernité occidentale capitaliste, y compris ses tares les plus criantes, et à tout refuser des cultures ou des valeurs qui ne se plient pas au modèle dominant. Mais, à l'inverse, l'aspiration communautarienne à refonder l'ordre social sur des fins partagées par tous témoigne d'une incapacité à comprendre le fait que les sociétés modernes sont inexorablement divisées et que c'est justement en cela qu'elles sont démocratiques. En fait, par delà l'opposition rituelle qui les sépare, libéraux individualistes, communautariens et socialistes traditionnels participent d'une même difficulté à accepter le fait du conflit et de la pluralité des valeurs. Pour cette même raison, si les philosophes qui les inspirent savent élaborer des doctrines morales et juridiques, ils ne parviennent pas à élucider les enjeux du politique. Philosophe politique, directrice de programme au Collège international de philosophie de 1991 à 1994, professeur-visitante et conférencière dans de nombreuses universités dEurope, du Canada, des États-Unis et dAmérique latine, Chantal MOUFFE est notamment l'auteur de Gramsci and Marxist Theory (Londres, 1979) et de The Return of the Political (Verso, 1994). Elle a dirigé, chez Verso (1992), un volume collectif Dimensions of Radical Democracy: Pluralism, Citizenship, Community. Avec Ernesto Laclau, elle est l'auteur de Hegemony & Socialist Strategy ; Towards a Radical Democratic Politics (Verso, Londres, 1985). |
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Du don rituel au sacrifice suprême Léchec des « programmes de développement » dans le tiers monde comme lexplosion des mobilisations ethniques ou confessionnelles attestent de linsuffisance des modèles danalyse des sciences humaines et sociales. Des pans entiers du comportement des hommes restent en effet exclus du champ scientifique. Tel est le cas des pratiques de don rituel, qui, malgré leur actualité et leur omniprésence dans toutes les sociétés humaines, se voient systématiquement renvoyées a un passé archaïque. Tel est encore celui de la passion du « sacrifice suprême », de la mort acceptée, offerte et glorieuse du martyr, cette forme exacerbée du don rituel. Nul doute pourtant que ces pratiques ne connaissent aujourdhui un regain impressionnant ! Lamour et la défense de la patrie, de la communauté des croyants ou du clan nexigent-ils pas le don ultime, celui de sa propre vie ? Guy Nicolas, né en 1932, a mené treize années de recherche en Afrique noire dans le cadre du CNRS. Professeur des universités, il dirige actuellement le cursus consacré au monde islamique à lINALCO. Il est lauteur, notamment, de Dynamique de lIslam au sud du Sahara (Publications orientalistes de France, 1981) et de Don rituel et échange marchand dans une société sahélienne (Institut dethnologie, 1986). |
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Anatomie du Bien Dans les dialogues imaginés par Platon, Socrate ne cesse dinvoquer le bien. Quest-ce qui se cache ainsi derrière le nom du bien chez Platon ? Est-ce la justice, la « vertu » ? Un dieu ? Le monde en sa belle « âme » ? Dieu lui-même ou alors, à lopposé, lémotion du plaisir ? À ce problème, Luc Marie Nodier répond avec une passion insolite et aussi quelque insolence si on considère à quel point les lectures reçues de Platon esquivent cette question. Malgré ou plutôt à cause de son dessein critique, son enquête vise dabord la reconstitution dune théorie platonicienne de la douleur et du plaisir, rarement perçue avec clarté, dont il est montré quelle est à la fois plus cohérente et plus digne dêtre interrogée quil na semblé jusquici. Elle peut en outre servir de préparation et dincitation au renouveau de la pensée athéologique. Agrégé de philosophie, docteur ès lettres, Luc Marie Nodier est actuellement chargé de mission en Mélanésie. Il est lauteur de divers articles touchant la pensée religieuse et dune thèse sur La corruption et ses remèdes imaginaires. Cest sur ce même sujet quil poursuit actuellement ses travaux dans la société des Maoris. |
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La Dette de vie Rien nest plus important aux yeux des sociétés modernes que largent. Et pourtant nous ignorons à peu près tout de ses origines et de ses significations. Nous croyons savoir quil a été inventé en vue de faciliter les échanges économiques de biens utiles, auparavant fondés sur le troc. Cette représentation, partagée par nombre de spécialistes, est pourtant, comme le démontre ce livre novateur, radicalement fausse. Philippe Rospabé, né à Boulogne-Billancourt en 1946, est agrégé de sciences sociales, docteur ès sciences économiques et maître de conférences à lIUT de Laval (université du Maine). Il est un collaborateur régulier de La Revue du M.A.U.S.S. semestrielle. La Dette de vie, issue dune thèse déconomie, qui résume des années de recherche sur ce terrain mal connu, est son premier livre. |
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De Durkheim à Mauss, linvention du symbolique S'il fallait résumer d'un mot ce qui fait le propre de la pensée française vivante du XXe, siècle, on devrait dire, à coup sûr, qu'elle a été, qu'elle est encore une pensée du symbolique. Qu'on pense simplement à l'analyse par Claude Lévi-Strauss de la « fonction symbolique » ou à l'opposition établie par Jacques Lacan entre le réel, l'imaginaire et le symbolique. Or, montre ici de façon lumineuse Camille Tarot, c'est dans le creuset de l'École sociologique française que l'acception moderne du terme a été forgée, et c'est grâce à la lente et subtile évolution que Marcel Mauss a fait subir aux analyses durkheimiennes du sacré, de la religion et des représentations collectives, qu'il en est venu à prendre toute sa portée. « Un livre qui, à coup sûr, fera date. » Danièle Hervieu-Léger |
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Une histoire critique de la sociologie allemande Une histoire critique de la sociologie allemande ? Autant dire une histoire qui touche au cur théorique de la sociologie mondiale, et qui concerne au plus haut point, également, la philosophie du XXe siècle. Le coup de génie de F. Vandenberghe est de montrer comment des théories et des questionnements en apparence disparates sorganisent en fait, depuis Hegel, à partir dune même réflexion critique sur la réification, ou encore la chosification (Verdinglichung), que la modernité est censée faire subir aux individus. Cest sur le terrain de cette thématique centrale que naissent et sentrecroisent, indissociablement, théories scientifiques, dénonciations apocalyptiques et épistémologies profondes. Né en 1966 à Courtrai, en Belgique flamande, Frédéric VANDENBERGHE a travaillé en Allemagne avec J. Habermas, en Angleterre avec A. Giddens, aux États-Unis avec Jeffrey Alexander et en France, où il a rédigé cette histoire, avec Jean-Marc Ferry et Alain Touraine. Après avoir été Jean Monnet Fellow à lInstitut universitaire européen de Florence, il enseigne actuellement à luniversité Brunel à Londres. |
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